« Le dîner de con ! » ou « Invite un écrivain-encore-vivant à nager à tes côtés et regarde-le se noyer »
En attendant de repartir me dissimuler au fond du bassin, je relis une dernière fois ce qui « devrait » être le « roman du retour » de Mallock dans les bacs… oupa, maybe baby, car oui, je m’tate ^^
Quand je vois à quel point le marché du livre Français est devenu moisi, frelaté, écrasé, étouffé, rabaissé, bidonné, kidnappé, rendu captif… par la nouvelle politique de matraquage publicitaire et promotionnel délirante de certaine éditeurs-financiers, j’hésite.
À quoi bon jeter ses romans à la mer en les sachant voués à l’obscurité d’un l’anonymat planifié ? Toute l’argent de la communication dans le domaine littéraire-polar est désormais mis sur 4 ou 5 tête de gondoles, 1 par éditeur.
Est-ce bien raisonnable de me joindre à la table de poker en sachant que le matos est truquée et que les figures, les as et les jokers ont déjà été distribués ? Ne serait-ce pas un peu comme participer volontairement à une sorte de DINER DE CON ?
C’est juste une question. Je ne suis ni triste ni désespéré, tout va bien… J’ai 4 romans passionnants (si, si…) dûment ciselés et stylés (nul n’est parfait), dont une nouvelle chronique barbare. ILS SORTIRONT, c’est promis 🙂
Détail amusant : avec cette politique de l’auteur unique sur lequel on met toute la promotion, l’éditeur joue avec le feu. Lorsque l’auteur en question, compte en banque et notoriété bien emplis, se retourne, Frankeinstein, contre son créateur, on passe, sans coup férir (fait rire, plutôt) de la littérature au football. Combien pour l’auteur au pied d’or ? Le plus-disant remportera la marché. Plus d’un éditeur s’en est mordu les doigts, voire une autre partie plus intime de son anatomie, en voyant la moitié de son CA disparaitre. Mais ça ne semble pas les calmer pour autant. Et, au lieu de construire un ensemble cohérent d’auteurs de qualité et les promouvoir, il recommence à faire gonfler la notoriété de son nouveau poulain (son écriture doit être mainstream, simple et accessible pour plaire au plus grand nombre. Nous sommes ici résolument dans le quantitatif bourrin) en espérant que ce dernier lui en sera reconnaissant et restera.
Est-ce bien grave ? Non. mais, attention, pendant ce temps-là, sur le champ de bataille, la littérature, les tripes à l’air, agonise.
NB : Au fait cette petite « tirade » doit rester strictement entre nous. Un écrivain ne doit JAMAIS dire ces chose-là s’il ne veut pas être black-listé ou traité d’aigri. Moi, c’est pas pareil, MANBALEK !