Un p’tit cadeau pour me faire pardonner l’attente : ch’ti bout du « Puits aux Hirondelles »

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Quand rien ne compte plus vraiment, plus rien n’a goût de rien et des chalands d’chagrins déchirent des océans de soie pourpre. Quand on se fout de tout et tout se fout de nous. Va lui dire que c’est pas grave, au commissaire, que demain ça ira mieux. Dis-lui toutes tes platitudes acidulées et les choses peintes en rose. Promets-lui des piscines et des enfants dedans. Sous ses nuages sarcophages, Amédée s'accroche à ses casseroles et Mallock essaye de vivre encore : – Je sais bien que j’devrais pas parler tout haut, mon chéri. Je dois avoir l’air d’un vieillard gâteux, mais tu me manques tant… Aujourd’hui 30 décembre,  Thomas aurait dix ans. En ouvrant un pot en verre, Mallock lui parle, et sa voix résonne, sombre et rauque, dans la solitude de l’appartement. – Tu n'as jamais goûté au confit de canard, mon bébé ? Je suis sûr que tu aurais aimé. Je l'aurais fait avec des petites pommes taillées carrées et grillées lentement avec de l’ail et du persil. T’aurais adoré, mon bonhomme. Et…

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Mallock et l’église…

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Dans le troisième tome de ses mésaventures, "Le Puits aux Hirondelles" (à paraitre) Mallock se voit obligé de replonger dans la théologie la plus obscure afin de tenter de résoudre une impensable équation. Extrait : "Si Amédée avait mis tant de temps à se décider, c’est qu’il n’aimait pas trifouiller du côté de Dieu et des religions. Croire, c’était pas son truc, ni en Dieu, ni dans les hommes, à toutes les grimaces qu’ils se sentent obligé de faire pour oublier les vers et les limaces. La pourriture des chairs. Cependant, contrairement aux athées… pratiquants, Amédée respectait les croyants, même s'il pensait profondément, que l'on ne finissait par croire qu'en désespoir de cause. En tout cas, plus qu'en l'espoir de quelque chose. Par peur de mourir ou par celle de vivre, souvent les deux. Alors oublier. Quelque soit le culte, la religion ressemblait à une sorte de cuite, un grand coït collectif. Les dieux, quelque soit leurs putain de barbes, se nourrissaient bien plus du mal du monde que de ses bonheurs. Alors Mallock,…

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